Soignant et podcasteur : 4 leçons que j’aurais aimé entendre avant de lancer mes podcasts santé

Créer un podcast en tant que soignant, c’est passionnant. C’est aussi exigeant. Depuis plusieurs années, j’ai eu l’occasion de lancer et animer quatre podcasts santé différents, sur des thématiques variées, mais avec toujours la même volonté : mettre en valeur les acteurs de santé, partager des pratiques et oser de nouvelles voix.

Avec du recul, voici ce que j’aurais aimé qu’on me dise avant de me lancer.

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1. La technique est simple, mais l’intention doit être claire

On trouve facilement des tutoriels pour enregistrer, héberger, publier un podcast. Ce n’est pas la technique qui manque.

Ce qui compte vraiment, c’est la clarté de ton intention : pourquoi ce podcast ? Pour qui ? Quel message portes-tu ? Quel format servira ton message ? Un podcast peut vite s’essouffler si on ne sait pas exactement à quoi il sert.

👉 Ce que j’ai appris : avant d’acheter un micro, il faut écrire une vraie promesse éditoriale.

2. Le podcast est un excellent outil de réseau… si on ose aller vers les autres

En tant que soignant, on n’est pas toujours à l’aise avec le mot "réseau". Et pourtant, chaque épisode est une opportunité de rencontre : confrères inspirants, chercheurs, innovateurs, porteurs de projets, entrepreneurs de santé…

Créer un podcast, c’est aussi construire un écosystème autour de soi. Les invités deviennent souvent des collaborateurs, des alliés ou des relais puissants.

👉 J’aurais aimé qu’on me dise dès le début : ton podcast est aussi une carte de visite. Utilise-le comme un levier de lien.

3. Ton audience ne va pas exploser tout de suite – et ce n’est pas grave

Comme beaucoup, j’ai publié mes premiers épisodes en espérant secrètement "que ça décolle vite". Mais la réalité, c’est que la croissance d’un podcast santé est lente, surtout si on ne fait pas de promo ou de montage professionnel.

Il faut accepter d’avoir peu d’écoutes au début… et persévérer. Parce que ce n’est pas la masse qui compte, mais la qualité des retours. Quelques auditeurs engagés valent mieux que mille auditeurs silencieux.

👉 Leçon apprise : vaut mieux toucher 10 personnes utiles qu’espérer des milliers qui n’écoutent qu’à moitié.

4. Un podcast est un laboratoire : tu peux tester, pivoter, recommencer

Je n’ai pas créé un seul podcast, mais quatre. Pourquoi ? Parce que chaque projet m’a permis d’apprendre, d’explorer, de réajuster.

• Pharmapreneur : pour parler d’innovation et d’entrepreneuriat santé
• Pharma Podcast : pour donner la parole aux acteurs de la pharmacie
• Pharmaclinique : pour approfondir la pharmacie clinique
• Pharmacien à l’hôpital : pour raconter le quotidien et les enjeux du métier

Tous n’ont pas eu la même durée, ni la même audience. Mais chacun m’a permis de mieux cerner ce que j’avais envie de transmettre. Et ce que je ne voulais plus faire.

👉 Conseil précieux : considère ton podcast comme un prototype. Ce n’est pas grave de changer. Ce qui compte, c’est d’avancer.

Conclusion : le podcast, un outil au service du sens

Si tu es soignant et que tu veux entreprendre, le podcast peut être un excellent point de départ : il t’oblige à structurer ta pensée, à prendre la parole, à créer une communauté.

Mais il ne faut pas le voir comme un produit fini. C’est un outil de cheminement, de positionnement, et parfois, d’opportunité.

Alors si tu hésites à te lancer : commence. Apprends. Ajuste. Et n’attends pas d’être "prêt" pour démarrer. Personne ne l’est vraiment.

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